Réaction au nouvel agenda européen pour la Migration

Ce mercredi 13 mai 2015, la Commission européenne a adopté un nouvel agenda européen pour la migration. Louis Michel, Gérard Deprez et Frédérique Ries saluent le pas décisif de Jean-Claude Juncker en matière de politique européenne d’asile.

« Nous nous réjouissons que la Commission européenne ait agit en véritable exécutif européen. Le système de quotas proposé est une avancée considérable sur le plan européen. Il permet à l’Union européenne de dépasser l’approche fragmentée et de nous unifier en formulant des réponses communes devant l’urgence. La notion même de responsabilité n’a de sens que si elle est partagée par l’ensemble des États membres. Lorsqu’il s’agit de vie humaine, la solidarité ne peut se faire à la carte. »

Au-delà les députés européens libéraux saluent également la création d’un nouveau centre au Niger, à l’image de ce que Louis Michel avait initié au Mali (CIGEM) lorsqu’il était Commissaire européen, ainsi que le renforcement du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO).

Ils estiment que :

« Ces mesures vont dans la bonne direction. Devant la détresse humaine, ce nouveau centre au Niger permettra d’apporter une série de réponses concrètes afin de mieux gérer les flux migratoires. Toutefois, il est essentiel que d’autres centres soient mis sur pied dans les pays d’origine et de transit. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) est un acteur clé dans la politique commune d’asile de l’Union européenne. Il devra à terme jouer un rôle central dans la mise en place d’un système d’asile européen intégré et uniforme. »

Ils font cependant remarquer qu’il devrait être possible de faire un pas supplémentaire. Pour cela ils proposent de:

  • S’attaquer davantage aux racines du problème en se concentrant sur le démantèlement des réseaux des trafiquants et en incitant les États d’origine à mieux répartir leurs richesses tout en contribuant à leur développement.
  • Créer des voies légales d’immigration en délivrant des visas humanitaires au sein des ambassades et consulats dans les pays d’origine.
  • Réformer le mandat de Frontex pour lui permettre de mener des opérations de sauvetage et ce y compris en haute mer.

D’un point de vue budgétaire :

« Une plus grande action européenne dans la gestion des demandes d’asile passe nécessairement par un renforcement budgétaire. Le Fonds Asile et Migration pour la période 2014-2020 dispose de 3.1 milliards d’euros dont la quasi-totalité est réservée aux programmes nationaux, sans répartition proportionnelle par rapport à la charge de demandeurs assumée par l’État membre. Seuls 385 millions sont disponibles pour des actions européennes et de l’aide d’urgence. Cela reste largement insuffisant. »

Gérard Deprez, rapporteur sur ce sujet, ne manquera pas de défendre cette ligne en Commission budget au Parlement européen.

Les députés européens MR concluent :

« La problématique des réfugiés est singulière mais composée de nombreuses facettes. Les propositions formulées sont un paquet global. Nous insistons sur le fait que les solutions doivent être mises en œuvre de manière simultanée et rapide. « 

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