Programme de l’UE en matière de sécurité un an après les attentats de Bruxelles

Un an après les attentats de Bruxelles ! Il y a un an presque jour pour jour, qu’un monstrueux attenta a frappé Bruxelles : 32 morts, 324 blessés dont 224 hospitalisés ! Ce terrible bilan est venu s’ajouter à celui des attentats précédents, au carnage de Madrid, de Londres, de Paris, de Nice et de Berlin. Au total, plusieurs centaines de morts et près d’une dizaine de milliers de blessés.
 
Toute l’Europe s’est trouvée bouleversée, stupéfaite, meurtrie, mais elle s’est aussitôt ressaisie pour faire face à la menace. C’est ainsi que dans la foulé l’UE a pris un ensemble de mesures pour prévenir et combattre la menace terroriste dont notamment: la directive PNR, la modification au code des frontières Schengen, le renforcement du système d’information Schengen (SIS) et l’adoption le mois dernier de la proposition de directive sur la lutte contre le terrorisme
 
Je salue ces initiatives que j’ai soutenues et qui doivent encore être complétées par d’autres, que je soutiendrai. Mais ce n’est pas l’essentiel de mon propos aujourd’hui, que je veux consacrer aux victimes.
 
J’ai lu dans la presse que la dernière victime encore hospitalisée après les attentats qui ont frappé la Belgique a pu regagner son domicile le 15 février 2017. L’article ne dit pas dans quel état elle se trouve mais cette nouvelle pose la question de savoir si nous avons pris l’exacte mesure de la souffrance et des besoins des victimes et si notre compassion dépasse les paroles de circonstances.
 
Je sais bien que les états membres touchés, dont le mien, ont pris des mesures, plus au moins rapidement, plus au moins complètes et généreuses, l’un plus généreux et plus complet que l’autre, en faveur des victimes.
 
Je sais bien aussi que l’Union européenne dans la nouvelle directive visant à lutter contre les attentats terroristes prévoit expressément à l’article 24 que les E M doivent assistance et soutien aux victimes. Ils doivent notamment fournir un accès immédiat et gratuit au soutien émotionnel et psychologique ; à l’aide médicale adéquate ; à l’information juridique, pratique et financière pertinente ; à l’aide lors de la demande d’indemnisation.
 
Mais qu’en est-il de la solidarité européenne ?
 
Nous proclamons tous que les attentats terroristes sont une agression criminelle contre les valeurs que nous partageons tous, que chaque attentat perpétré dans un pays est une agression contre tous les européens.
 
D’où ma question : Nous avons créé un dispositif, le fonds de solidarité, pour marquer notre solidarité quand l’un de nos pays est victime d’une catastrophe naturelle. Nous sommes solidaires face aux ratés de la nature, mais nous ne le sommes pas face aux agressions qui nous menacent tous ! Nous intervenons pour les biens détruits, nous ne le faisons pas pour les familles meurtries ni pour les personnes abimées ! Il est temps de faire changer cela et d’opérationnaliser un instrument qui le permette !
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