Matin Première / 15 septembre 2015

Les ministres de la justice et de l’intérieur se sont donc quittés hier soir sans être parvenus à un accord sur le partage équitable de 120.000 réfugiés. Il n’y a pas d’accord, mais il y a une deuxième chance possible. Les ministres et en particulier les ministres allemand et français, n’ont pas voulu forcer le destin. Ils auraient pu avoir une majorité mais une majorité quand il y a des gens qui sont à ce point opposés, ça peut être une rupture. Il était peut-être sage de ne pas risquer l’épreuve de force maintenant en espérant que dans un mois on arrivera à une solution équilibrée et solidaire.

Concernant les mesures prises par la Hongrie, je considère que ce qui vient d’être fait est véritablement dangereux. Non seulement Orban met des barbelés aux frontières mais en plus il criminalise les migrants. (…) L’attitude de la Hongrie, sous la responsabilité de Monsieur Orban, me semble en voie de fascisation.

Pour les autres nouveaux pays de l’Europe de l’Est, ce qui m’inquiète un peu, c’est cette espèce d’égoïsme du nouvel arrivant. Ils bénéficient de l’ensemble du mécanisme de soutien de l’UE et au moment où il faut se montrer solidaires, ils renâclent. L’Europe n’est pas un tiroir-caisse dans lequel on peut puiser sans, à un moment donné, amener sa contribution.



Dernières vidéos

Voir toutes les vidéos »