Il faut continuer à se mobiliser pour Ali Mohammed al-Nimr !

Il y a quelques jours, je vous invitais à signer une pétition concernant l’exécution à mort d’Ali Mohammed al-Nimr, un jeune saoudien de 21 ans dont il avait été annoncé qu’il serait décapité fin septembre, puis que son corps serait crucifié et exposé jusqu’au pourrissement de ses chairs. La raison d’une telle sentence ? La participation du jeune-homme à une manifestation. C’était en 2012. Il avait alors 17 ans.
A ce jour, le sort du jeune saoudien est toujours suspendu à la signature de l’ordre d’exécution par le roi Salmane bin Abdulaziz Al Saud. Des dirigeants du monde entier ont enjoint Riyad de ne pas exécuter le jeune homme. Sur les réseaux sociaux, la mobilisation (avec le hashtag ‪#‎FreeNimr‬) est toujours très vive. L’appel lancé aux dirigeants des pays alliés de Riyad a été partagé plus de 200.000 fois sur Facebook.
Au Parlement européen aussi, nous nous sommes saisis de ce cas dramatique. La semaine dernière, avec d’autres députés européens, notamment ma collègue Frédérique Ries, nous nous sommes mobilisés pour déposer une demande de résolution d’urgence.
La résolution a été débattue et votée ce jeudi 8 octobre. Le texte et demande au Roi Salmane de surseoir à l’exécution du jeune Mohammed Al-Nimr et de le gracier. Il invite également le Service européen d’action extérieure et les Etats-Membres à mettre en oeuvre toutes les ressources diplomatiques dont ils disposent pour faire annuler cette exécution. La résolution rappelle également au Royaume d’Arabie Saoudite qu’il a signé la Convention sur les Droits de l’Enfant qui interdit toute condamnation à mort pour quiconque est âgé de moins de 18 ans. A la veille de la journée internationale contre la peine de mort (10 octobre), la résolution demande à l’Arabie Saoudite d’instaurer un moratoire sur la peine de mort, sachant que ce pays est l’un des 47 membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unies depuis 2013, ce qui ne l’empêche pas de figurer parmi les plus critiqué pour le statut qu’il reconnaît aux femmes, aux minorités et aux dissidents.
Le cas d’Ali Mohammed al-Nimr renvoie à celui de Raif Badawi, ce jeune blogueur qui avait été lui aussi très lourdement condamné pour avoir tenu un blog. Ce ne sont là que deux exemples mais en aucun cas il ne s’agit de cas isolés tant les violations des droits de l’homme, dont la liberté d’expression, sont innombrables en Arabie saoudite. Ces condamnations insupportables témoignent de la brutalité d’un régime mis en place par un pays que nous considérons comme un allié. Mais les décapitations sont-elles plus acceptables quand elles sont le fait d’un allié que quand elles sont perpétrées par des terroristes ?
Vous pouvez bien sûr toujours signer les pétitions en ligne :
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