A propos des conclusions du Sommet UE-Afrique de La Valette des 11-12 novembre

J’ai participé au débat organisé au Parlement européen au sujet  des résultats du sommet UE-Afrique de La Valette (Malte) des 11-12 novembre et de celui du G20 qui s’est tenu à Antalya (Turquie), les 15-16 novembre.

J’aurais aimé salué les résultats du Sommet de La Valette mais je suis malheureusement resté sur ma faim. La déclaration finale est pleine de bonnes intentions, mais le plan d’action qui l’accompagne n’est qu’un paquet hétéroclite qui juxtapose plutôt qu’il n’intègre les demandes des uns et les réticences des autres. Entre des Européens déçus et des Africains frustrés, le bilan est maigre. Je ne parviens pas à considérer que la création d’un fonds fiduciaire d’1,8 milliards d’euros mérite des éloges dithyrambiques. Cette somme est dérisoire par rapport aux besoins actuels et futurs du continent africain. Elle est également dérisoire par rapport aux 20 milliars d’euros que nous injectons déjà chaque année au bénéfice du développement africain.

Nous faisons peu pour les pays qui se gèrent, qui s’améliorent et qui nous aident vraiment (la Tunisie et le Maroc). Par contre, nous allons donner 3 milliards d’euros à la Turquie, un pays qui laisse agir les passeurs librement, qui profite sans vergogne du trafic de pétrole de DAESH, qui bombarde les Kurdes et qui vient, en abattant un avions de chasse russe, d’hypothéquer la création d’une grande coalition contre DAESH. Vraiment, il y a de quoi s’interroger.

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