Schengen : le pire n’est pas sûr mais…

Le 22 décembre dernier, dans le cadre d’une discussion commune sur le fonctionnement de l’espace Schengen en commission des libertés civiles du Parlement européen, j’ai pris la parole pour dire que je suis un partisan inconditionnel de Schengen et que si Schengen s’effondre, l’euro suivra et ce sera le début de la fin du projet européen (lien vers la vidéo de l’intervention : https://youtu.be/Fg1s7C5cDIw).

Hier, à Strasbourg, Donald Tusk, le Président du Conseil européen, a été aussi catégorique et plus alarmiste. Il a mis en garde contre le risque d’échec du « projet politique » européen si l’ensemble communautaire ne parvient pas à exercer un contrôle efficace à ses frontières extérieures et a déclaré que l’Union européenne n’a « pas plus de deux mois » pour maîtriser la crise migratoire ou qu’elle devra tirer un trait sur l’espace Schengen de libre-circulation.

Mais le rôle de Donald Tusk n’est seulement de parler. Il est aussi et surtout d’agir. Si l’urgence est aussi grande, ce que je crois, le Président du Conseil européen doit convoquer les chefs d’Etats et de gouvernements européens pour enfin les convaincre de mettre en oeuvre immédiatement ce qui a déjà été décidé :

1. Une répartition équilibrée des réfugiés reconnus dans les différents Etats membres;
2. Le retour dans leur pays de ceux qui ne peuvent prétendre à l’asile;
3. La mise en place d’un véritable organisme européen de garde côtes et de garde-frontières;
4. L’obligation pour la Turquie de garder sur son sol les réfugiés qui s’y trouvent déjà et pour lesquels l’Union européenne a décidé de payer 3 milliards d’euros.

Faute de mettre en oeuvre rapidement ces mesures et même si le pire n’est pas sûr, je ne peux exclure qu’il se produise.

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