Fonds fiduciaires de l’UE pour la Syrie et l’Afrique : une goutte d’eau ?

Ce 11 novembre, le Parlement européen tenait une session plénière à Bruxelles. Je suis intervenu en cours de soirée dans le cadre du débat organisé sur le financement de deux nouveaux fonds fiduciaires de l’Union pour la Syrie et l’Afrique et les contributions des États membres à ces fonds. En écoutant le représentant du Conseil et la Commissaire Georgieva, je ne peux pas cacher mon impression d’une part que la gravité de la situation a été sous-estimée (les derniers chiffres évoquent 3.000.000 de réfugiés supplémentaires dans les deux années à venir) et d’autre part que l’on surestime les effets des mesures annoncées. Je crains fort que la contribution de ces fonds ne soit qu’une goutte d’eau qui produise des effets à la marge. Ce qui serait fondamental, ce serait que l’UE et les Etats membres définissent une stratégie globale et qu’ils mettent en communs TOUS les instruments dans le but d’obtenir de meilleurs résultats. Il reste en outre une question fondamentale à trancher : à qui l’UE va-t-elle distribuer ces fonds ? A Erdogan qui les réclame ou bien à des ONG spécialisées dans l’aide aux réfugiés ? La coopération, oui ! La soumission et les courbettes, non !

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