CETA ou pas CETA

Alors que la Région wallonne s’obstine à opposer une résistance farouche à la signature du Traité de commerce et d’investissement conclu entre l’UE et le Canada, je tiens à faire 3 commentaires :

  • L’Union européenne et la Belgique en particulier tirent une partie essentielle de leur richesse de leurs exportations. Le libre échange est bon pour nous.
  • Le CETA n’est certes pas un accord parfait mais c’est, à ma connaissance, le traité le plus équilibré qui ait jamais été négocié par l’Union européenne. A mes yeux, il comporte bien plus d’avantages que de risques.
  • Le problème wallon est précisément là : les socialistes et le cdH ne parlent que de risques et jamais des opportunités et des espaces nouveaux qui s’ouvrent à nos entreprises. Ils abordent l’avenir en trouillards, pas en conquérants. C’est le coeur du mal wallon.

Je profite de l’occasion pour republier ci-dessous l’article qui a été publié sur le site du MR :

Le CETA : une opportunité pour notre économie.

Le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) a été conçu pour stimuler la croissance économique et éliminer les obstacles aux échanges bilatéraux. Il permettra aux exportateurs européens d’économiser près de 500 milliards €/an, il créera des débouchés dans tous les secteurs de l’économie, dopera la hausse du PIB européen de près de 12 milliards €/an et augmentera de 25% le commerce des biens et services UE/Canada.

En signant le CETA, nous favoriserons un accès unique de nos entreprises aux marchés publics canadiens. Cela serait une véritable victoire pour les Européens. Nos entreprises seraient ainsi les premières entreprises étrangères à obtenir ce niveau d’accès. Il s’agit là d’un enjeu économique important puisque chaque année, les marchés publics attribués par le gouvernement canadien représentent environs 15 à 19 milliards de dollars canadiens et les marchés publics attribués annuellement par les municipalités canadiennes représentent eux 112 milliards de dollars canadiens (environ 82 milliards d’euros). Les entreprises européennes pourront enfin postuler pour ces offres canadiennes sans subir de discriminations.

Un accord win-win :

Pour rappel, un accord de libre-échange est l’engagement concret qu’aucune des parties ne mettra des barrières, des obstacles dans l’unique but de freiner les produits de son partenaire. C’est l’engagement que les produits ou investissements canadiens seront traités de la même manière que les produits et investissements belges en Europe, c’est-à-dire qu’ils devront respecter les mêmes règles.

Nos normes sont préservées :

À ce propos, il faut souligner qu’avec le CETA, Il sera impossible de reconnaitre des normes techniques canadiennes qui sont contraires à nos législations et ce d’autant plus que les mécanismes européens de surveillance visant à garantir l’application de nos législations resteront d’application.

Si certaines inquiétudes ont été exprimées quant à la peur de perdre notre modèle social, environnemental ou encore sanitaire, il est important d’être clair : l’accord de libre-échange UE-Canada ne modifiera en rien cela. Ce qui est interdit aujourd’hui le restera demain et nous resterons maitres d’en interdire davantage. Cela comprend le poulet au chlore, le bœuf aux hormones, les OGM….etc.

Notre modèle de vie n’est pas menacé. Au contraire, le dynamisme qu’instaurera le CETA permettra de renforcer nos normes sur la scène internationale. Tous nos acquis sociaux, agricoles, environnementaux, de santé, de bien-être, de sécurité alimentaire de protection des consommateurs et des travailleurs seront préservés et garantis.

Par ailleurs, le Canada est aussi un pays qui pratique les plus hauts standards de respect de l’Etat de droit et de démocratie. L’espérance de vie au Canada est plus élevée qu’en Belgique tout comme le revenu moyen par habitant. Il ne faut pas oublier que le Canada ne compte que 35 millions d’habitants alors que l’Europe en compte 500 millions. Si nous ne pouvons négocier un accord de libre-échange avec le Canada avec qui pourrons-nous encore le faire ?

Un protectionnisme illusoire et déplacé.

Comme chacun le sait, le Gouvernement wallon exprime son refus de ratifier le CETA. Pourquoi une région comme la Wallonie accepte-t-elle de vendre des armes à l’Arabie saoudite via la FN d’Herstal qu’elle détient à 100% mais refuse de conclure un accord avec un pays ami où les missions économiques parlementaires et gouvernementales se bousculent et se succèdent depuis ces 30 dernières années ?

Le traité commercial avec le Canada est l’accord sans doute le plus abouti du genre à ce jour. Des syndicats allemands ont d’ailleurs salué la qualité de ce traité. Il s’agit d’un accord modèle qui contribuera à générer de la croissance et des emplois.

Pour le MR, s’opposer au CETA, c’est oublier qu’au même moment d’autres alliances commerciales se négocient à travers le monde, c’est oublier que la montée fulgurante de nouvelles puissances mondiales vient directement nous concurrencer. Si nous restons à la traine en freinant notre ancrage dans le monde, d’autres comme la Chine ou l’Inde le feront à notre place et dicteront à terme, leurs normes sur la scène internationale.

Le danger du repli.

Ce refus wallon qui paralyse l’Europe pourrait durablement abimer nos relations bilatérales avec le Canada et le Québec ? En cas de refus, n’y a-t-il pas un risque que des accords de coopération entre la FWB et le Québec soient remis en cause ?  L’éventuel refus de la Wallonie pourrait isoler durablement la Belgique sur la scène européenne et internationale. 27 pays européens ont approuvé ce traité dont des pays à priori peu suspects de sympathie pour le capitalisme, comme la Grèce. Les socialistes français, allemands, grecs ou encore italiens ont marqué leur accord sur le CETA. En refusant un tel accord avec le Canada, quel genre de signal envoie-t-on aux investisseurs étrangers ? Quel genre de modèle économique défend-t-on ? Souhaite-t-on une région repliée sur elle-même en marge de l’Europe ?

 



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