Budget 2016 de l’UE : il faut un financement adéquat pour l’accueil des réfugiés

Réagissant à la position du Conseil européen sur le budget 2016 (présentée à Strasbourg en session plénière du Parlement européen le 8 septembre), Gérard DEPREZ, porte-parole de l’ADLE au sein de la commission des Budgets, a déclaré : Il y a trois grandes priorités dans le budget 2016 de l’UE : faire face avec humanisme et efficacité à la crise des réfugiés, stimuler la croissance et rester en alerte vis-à-vis des menaces terroristes qui continuent de peser sur l’Europe.

Le problème le plus urgent auquel nous devons faire face aujourd’hui est celui de l’afflux sans précédent de réfugiés qui viennent chercher protection sur notre territoire. C’est un défi essentiel.

Nous ne pouvons que nous réjouir du fait que la Commission ait prévu une augmentation du budget européen à concurrence de 169 millions d’euros, mais cela ne suffira pas. Cela suffira même d’autant moins que le coût de la répartition/relocalisation des réfugiés va monter en flèche.

Jean-Claude Juncker a appelé ce matin, dans son discours sur l’Etat de l’Union, à répartir 160.000 réfugiés à travers l’UE. C’est donc un budget de 960 millions d’euros qui devra être mobilisé pour respecter les dispositions légales du règlement AMIF (Fonds «Asile, migration et intégration») qui prévoit 6.000 EUR par personne transférée.

L’UE doit se doter des moyens budgétaires suffisants pour pouvoir résoudre efficacement la crise des réfugiés.

Concernant la lutte contre le terrorisme, je  voudrais rappeler combien il me semble indispensable de renforcer les moyens humains et matériels mis à la disposition des agences européennes comme Europol, Eurojust et Eu-LISA qui jouent un rôle de premier plan dans l’échange d’informations stratégiques. Nous considérons que les moyens qui ont été prévus au niveau du Conseil mais aussi de la Commission ne sont pas suffisants pour assurer l’efficacité optimale de ces agences.

Je regrette également que le Conseil ait éprouvé le besoin de diminuer les lignes budgétaires correspondant aux programmes Horizon 2020 et Connecting Europe Facility. Cette décision crée les conditions dans lesquelles l’UE ne sera pas en mesure de répondre favorablement aux très nombreuses propositions déposées dans le cadre de ces programmes.

Enfin, je déplore les coupes budgétaires effectuées par le Conseil dans la rubrique relative aux relations extérieures de l’Union alors que ces actions extérieures ont un énorme impact sur la crise migratoire. On peut ainsi citer une coupe budgétaire de 39 millions pour l’instrument de coopération et de développement ou encore une coupe de 55 millions pour la politique de voisinage.

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